Maltais, André

De son élection comme député fédéral de l'immense comté de Manicouagan - au moment du rapatriement de la Constitution canadienne -, à son baptême du feu, comme sous-ministre aux affaires autochtones du Québec nommé par le premier ministre Robert Bourassa pour gérer l'épineuse filière dans l'après-Oka et dans les négociations qui menèrent à l'accord de Charlottetown, André Maltais a une longue expérience des questions qui touchent les premiers peuples. Particulièrement prisé pour son franc-parler et son indépendance d'esprit, il a su gagner la confiance de ses interlocuteurs autochtones et, notamment en tant que négociateur fédéral en chef sur les dossiers Attikamek et Innu, a fait appel à des collaborateurs tout aussi sincères et épris de justice que lui, dont l'Honorable René Dussault, qui co-présida la Commission royale sur les peuples autochtones, l'Honorable juge Réjean Paul et Me Louis Bernard, proche collaborateur des premiers ministres René Lévesque et Jacques Parizeau. Le réveil de l'aigle est une oeuvre inspirée et porteuse d'espoir, mais qui lance aussi un avertissement, en rappelant la succession de rendez-vous manqués qui ont marqué l'histoire trop souvent tragique des relations entre la société non autochtone et les premiers peuples depuis les débuts de la colonisation. Comme l'auteur l'écrit si bien, « Il n'y a plus d'excuses qui vaillent. Les solutions sont connues. Alors que la frustration et la colère grondent de nouveau, ravivant les préjugés et attisant les divisions, il est plus que temps de réconcilier nos différends, afin que les trois peuples fondateurs se sentent également chez eux dans ce vaste pays.»